des montagnes de questions

des montagnes de questions

le temps, objet de toute mon attention

Je tente de comprendre pourquoi je me mets très souvent en zeitnot. Les raisons qui me concernent me semblent être :

 

  1. une réflexion souvent inefficace ou mal organisée autour des coups candidats et un calcul des variantes trop laborieux ; je prends souvent conscience que je passe d’un coup à l’autre sans ordre correct, et sans sentiment de progresser ; 

 

  1. une tendance à considérer chaque décision comme également importante et à consacrer du temps à chaque coup ;

 

  1. un relatif manque de préparation théorique dans l’ouverture. Je sors bien de cette phase mais souvent en y consacrant beaucoup de temps.

 

Des solutions pour parer respectivement à ces causes pourraient être:

 

  1. Organiser les coups candidats et les analyser avec ordre. Cela semble évident mais ce n’est pas du tout naturel pour moi. Après l’incontournable première étape consistant à comprendre et analyser le coup joué par l’adversaire, envisager sa réponse en commençant par les variantes forcées : échecs, prises et menaces tactiques (méthode EPM). Sur le site Chessmichel.com figure cette méthode :

 

LISTER (mentalement) tous les coups candidats (sans rien analyser). Commencer la liste par tous les échecs possibles, puis par toutes les prises, ensuite par les coups d’attaques directs et enfin par les coups de manœuvres.

ANALYSER chaque coup. Toujours dans le même ordre : échecs, prises et coups directs.

JUGER chaque variante, d’abord de manière isolée, après d’une façon globale.

COMPARER les variantes. Cette ultime étape permettant d’affiner le jugement pour choisir le meilleur coup.

S’il n’y a aucuns échecscaptures ou menaces possibles, alors, votre stratégie est d’ACTIVER une de vos pièces ou MINIMISER celles de votre adversaire.

Je vais essayer de systématiser ainsi ma réflexion et de m‘y exercer à l’aide de positions idoines.

 

  1. La réflexion doit surtout être positionnée aux moments critiques, et pas dans le choix entre des coups de force voisine. Le GM Swapnil Dhopade recommande à ce sujet de se référer au chapitre dédié dans le livre de Jacob Aagaard  ‘’Thinking inside the box‘’.

 

  1. Ce troisième souci est en cours de résolution. Il est lié à l’apprentissage d’un nouveau répertoire. A force de pratique, avec des plans plus clairs à l’esprit, je mesure que ce problème est de moins en moins aigu.

 

J’ai par ailleurs aussi relevé les conseils suivants qui m’apparaissent judicieux :

  • Ne jamais consacrer plus de 10’ à un coup. Or je suis capable de littéralement oublier la pendule.
  • Si l’on n’est pas capable de complètement calculer une combinaison, faire confiance à son intuition et jouer le coup. C’est intellectuellement très frustrant mais je sais faire.
  • Dans les positions inférieures ne pouvant être améliorées par pratiquement aucun coup, ne pas perdre son temps à réévaluer des alternatives en espérant vainement résoudre ses problèmes : à la place sélectionner rapidement son coup en conservant du temps au cas où se présenterait une chance de changer la situation.

 

Enfin, le GM Kaidanov conseillait lui de faire un tournoi avec pour seul objectif de n’avoir aucun problème de temps, en oubliant totalement les résultats. J’ai essayé une fois et j’ai remplacé mes récurrentes crises de temps par des gaffes variées. Et ça m’a découragé, alors qu’il fallait peut-être persévérer, puisque je cherchais à corriger une mauvaise habitude bien ancrée.

 



16/06/2020
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au site

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 6 autres membres